« 50,10% des enfants subissent une malnutrition chronique ou retard de croissance, dont 26,40% dans un cas sévère » à Madagascar selon un communiqué de l’Office national de la nutrition (ONN), publié par l’Express de Madagascar. La crise politico-économique qui perdure dans la Grande-île a largement contribué à ce malheureux bilan.
L’Office national de la nutrition (ONN) s’attend à des chiffres plus inquiétants concernant la malnutrition à Madagascar. Si en 2007, 6,49% des enfants souffraient d’insuffisance pondérale sévère dans le pays, la projection d’un taux moins élevé de 4,97% est presque incertaine.
Le bilan pourrait même s’alourdir vue toutes les difficultés que traverse la Grande île depuis 2009, selon Eric Rakotoarisoa, responsable du système d’information géographique au sein de l’ONN.
Tous les programmes nationaux dédiés à la lutte contre la malnutrition dépendent essentiellement des financements extérieurs. Seulement, avec cette reconnaissance internationale du régime transitoire malgache qui tarde à venir, la majorité de ces aides sont encore suspendues.
D’après le coordonnateur de l’ONN, Jean François, la réalisation du plan national d’action pour la nutrition 2012-2015 nécessite un financement de 137 000 dollars (environ 103,764€). Mais une partie de cette somme attend toujours les aides extérieures.
De son côté, le premier ministre de consensus, Jean Omer Beriziky, reste optimiste et veut améliorer les choses avec les moyens dont disposent tous les ministères concernés. Ce responsable au sein de l’Exécutif souhaite en effet prioriser les programmes qui ciblent spécifiquement les enfants de moins de cinq ans, les élèves ainsi que les femmes enceintes.