Hier, les gardes-côtes malgaches ont intercepté un bateau battant pavillon étranger à environ 2 kilomètres au large d’Antalaha, haut-lieu du trafic de bois de rose à Madagascar.
Mardi 10 avril aux alentours de 4 heures du matin, un bateau avec à son bord un équipage exclusivement asiatique a été repéré alors qu’il jetait l’encre dans un port naturel au large du petit village de Fampotahely, dans le cap Masoala (côte nord-est).
Selon les renseignements recueillis par L’Express de Mada, le Good Luck et ses occupants sont soupçonnés d’être impliqués dans l’exportation avortée des 3 000 rondins de bois de rose, récemment saisis par les forces de l’ordre dans la région Sava (Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa).
Le cargo côtier aurait accosté clandestinement dans les parages pour récupérer la cargaison illicite cachée dans le site d’Antanandavahely, à proximité d’une réserve naturelle.
Selon les témoignages des villageois résidant dans les localités environnantes, un cours d’eau navigable se jetant dans l’océan indien passe par Antanandavahely, où le stock des bois de rose a été découvert les 29 et 30 mars derniers.
Mardi soir, le bateau suspect a été escorté par les gardes-côtes malgaches vers le port de Tamatave où des enquêtes approfondies seront effectuées. L’arraisonnement de ce navire coïncide avec l’audition de 25 exploitants forestiers, arrêtés dans la ville d’Antalaha dans la nuit de vendredi à samedi, pour trafic de bois précieux. Après leur comparution devant le juge d’instruction, 12 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et les 13 autres ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire.
Certains des prévenus sont poursuivis pour menace de rapt visant le directeur régional de l’Environnement et des forêts de la région Sava, mais également pour outrage contre les forces de l’ordre chargées de la traque des trafiquants des richesses forestières dans cette partie de la Grande île.
Source : L’Express de Madagascar