Un adolescent de 16 ans a été tué dans l’explosion d’une grenade offensive qu’il manipulait à son domicile hier, près de la base militaire d’Ivato, à Antananarivo.
Heritiana Razakamanana, âgé de 16 ans, a connu une mort brutale, écrit L’Express de Madagascar. Mercredi 14 novembre vers heures, « la victime était entrain de jouer avec la grenade lorsque que celle-ci a explosé ».
Le jeune homme s’est fait arracher la main gauche et a reçu des éclats en plein ventre, rapportent le journaux locaux. En plus de ces graves blessures, il a failli perdre les deux jambes dans l’explosion.
Selon L’Express de Madagascar, l’adolescent a découvert l’engin explosif lors d’une promenade il y a une semaine aux abords d’un dépôt d’armes dans la base aéronavale d’Ivato. Les Nouvelles précise que le matériel militaire « ferait partie de ceux utilisés lors de la mutinerie » au camp du 1er Régiment des forces d’intervention (RFI) en juillet dernier.
« Heritiana est tombé sur la grenade en se promenant aux abords de l’armurerie des Forces armées il y a une semaine », confie un ami de la victime. « C’est seulement après le drame que j’ai su que mon fils avait dissimulé chez nous cet engin de mort », se lamente sa mère.
Heritiana Razakamanana était seul à la maison lorsqu’il a manipulé la grenade, ses parents étant partis travailler et son petit frère à l’école. C’est la violente déflagration qui a alerté le voisinage, qui a aussitôt volé à son secours. « Bien que déchiqueté par des éclats, Heritiana respirait encore. Je ne pouvais le porter tout seul. Du coup, j’ai dû chercher de l’aide », raconte un voisin.
Agonisant, le jeune garçon est malheureusement décédé lors de son transport à l’hôpital. « En chemin en reprenant conscience, il a appelé plusieurs fois sa mère pour étancher sa soif. C’est après qu’il a rendu l’âme », affirme un témoin encore sous le choc.
Absente lors du drame, la mère de la victime s’est précipitée au domicile familial où elle a dû faire face à une scène de désolation. « Une porte disloquée sous le souffle de l’explosion, des murs arrosés d’éclats et un carrelage maculé de sang... », décrit L’Express de Madagascar. Une enquête devrait être ouverte pour éclaircir les circonstances entourant cette affaire.
Sources : L’Express de Madagascar, Les Nouvelles