Ces trois réfugiés politiques comoriens se sont remis au système des Nations unies ainsi qu’à la Commission Nationale indépendante des Droits de l’Homme pour étudier leur situation. L’ancien député, l’ancien préfet et le membre du parti de l’opposition craignent d’être expulsés aux Comores où ils risquent la torture ou la prison.
Ils sont arrivés dans la Grande Île il y a trois mois avec une forte crainte d’être rapatriés aux Comores. Trois opposants au régime comorien, un ex-député, un ancien préfet et un membre du parti de l’opposition, cherchent alors refuge à Madagascar. Abdourahim Ben Moussa Ed, l’un d’eux, a confié au journal L’Express de Madagascar qu’ils sont traqués alors qu’aucun avis de recherche n’est lancé et aucune charge valable constituée. "Le pire nous guette en cas de rapatriement. Aussi, demandons-nous un statut de réfugié", a-t-il plaidé. Selon ses dires, près de 300 opposants au régime ont déjà été écroué, dont 200 à la prison d’Anjouan et une centaine à Moroni.
Les trois demandeurs d’asile sont des membres actifs du parti de l’opposition. Ils ont soutenu l’actuel président des Comores lors de son accession au pouvoir avant d’être virés de bord lorsque le dirigeant comorien a organisé des assises nationales. Abdourahim Ben Moussa Ed, arrivé à Madagascar depuis le mois d’avril, demande d’être protégé parce qu’il est victime d’une chasse aux sorcières. Azali Assoumani est pointé du doigt par l’opposition pour son initiative de vouloir rester indéfiniment au pouvoir.
De son côté, le gouvernement malgache ne s’est pas encore prononcé sur le cas de ces trois opposants comoriens.
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