S’il y a un secteur épargné par la crise dans la Grande île, c’est celui du tourisme. Après une croissance de plus de 14% en septembre, la barre a été placée plus haut à 18% à la fin de l’année.
Les chiffres publiés par le ministère malgache du Tourisme semblent trahir le climat de crise qui règne dans ce pays. « Le taux de croissance du nombre des visiteurs s’établit à 14,38%, à fin septembre (…) Ce pourcentage devrait être révisé (à la hausse) à la fin de l’année, pour s’établir à 18% », rapporte le quotidien L’Express de Madagascar.
De même, l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) va dans le sens de la prévision optimiste du ministère, tablant sur une croissance de 18% d’ici fin décembre.
« Une progression de 5 à 8% est prévue en termes de visiteurs, par rapport à l’année précédente. A fin septembre, le taux de croissance était de plus de 14% mais nous estimons qu’il passera à 18% d’ici décembre », déclare Eric Koller, président du Conseil d’administration de l’ONTM.
« Ce mois de novembre s’annonce bien. Les destinations phares comme Sainte-Marie et le Sud restent fréquentées », ajoute-t-il. Selon lui, Madagascar garde intacte son attractivité, en dépit de la crise locale et globale.
« Le rapport qualité/prix est cher à Madagascar, mais le pays continue à séduire les visiteurs étrangers. La destination reste à la mode. La crise frappe fortement les Européens, or, la majorité de nos touristes sont des Français. L’existence de plusieurs types de tourismes comme le balnéaire, l’écotourisme, le tourisme durable et solidaire, et la possibilité de choisir entre les petits, moyens et grands hôtels constituent un atout pour la destination », poursuit Eric Koller.
L’engouement des touristes pour la Grande île ne semble pas faiblir, malgré l’insécurité rampante et l’instabilité politique. « L’insécurité générée par le phénomène ‘dahalo’ - bandits voleurs de bœufs - ne touche pas directement les touristes », tente de rassurer le ministre du Tourisme, Jean Max Rakotomamonjy, qui s’attend à un grand cru pour l’ensemble de l’année 2012.
Source : L’Express de Madagascar