Une rencontre entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina est prévue très prochainement, sous la médiation de la Sadc (Communauté de développement de l’Afrique australe).
Le lieu et la date du rendez-vous entre les deux hommes ne sont pas encore connus, mais l’ancien président malgache, en exil en Afrique du sud, a d’emblée fait entendre son souhait de rencontrer son rival au pays, plus précisément dans la capitale à Tananarive.
L’ancien président Marc Ravalomanana pose ses préalables avant la rencontre prévue entre lui et le dirigeant de la transition Andry Rajoelina. « Je ne veux rencontrer Rajoelina qu’à Tana », déclare-t-il, alors que la Sadc, en charge de la médiation de la crise malgache, n’a pas encore fixé ni la date ni le lieu de ce face-à-face.
Marc Ravalomanana s’active actuellement à tenter de convaincre la Sadc et la Troïka afin d’organiser ce mini-sommet à deux à Madagascar, selon le quotidien Malaza.
L’ancien président et son équipe sillonnent depuis deux jours quelques capitales africaines pour mener une mission de lobbying, poursuit le journal, qui souligne que le rival d’Andry Rajoelina dispose d’un « réseau puissant en Afrique anglophone ». Il faut savoir que le retour de l’exilé de l’Afrique du Sud constitue un point d’achoppement de la mise en œuvre de la Feuille de route de sortie de crise dans la Grande île.
En attendant la reprise des pourparlers entre les deux protagonistes de la crise malgache, un émissaire de la Sadc, le Mozambicain Joaquim Chissano est attendu dans la Grande île dans les prochains jours. Durant son séjour sur le sol malgache, ce médiateur international devrait fournir plus de précisions sur le contenu, la date et le lieu de la rencontre Ravalomanana- Rajoelina.
Le journal Malaza souligne par ailleurs que le tête-à-tête entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina suscite des avis mitigés au sein de l’armée malgache. Une partie des militaires hauts gradés s’opposeraient à cette initiative, qu’ils qualifient d’un retour à la case départ, mettant en danger le processus de sortie de crise actuel.
« Allons-nous à nouveau mettre en œuvre un nouvel accord politique », s’interroge un officier général, qui souhaite garder l’anonymat. « La transition n’a que trop duré et il faut maintenant avancer vers des élections libres et transparentes », insiste le Général.
Source : Malaza