L’ancien président malgache, Marc Ravalomanana, se plie aux recommandations de la Sadc et a décidé de ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en mai 2013.
Lors d’un sommet extraordinaire organisé en Tanzanie les 7 et 8 décembre dernier, les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont demandé aux deux protagonistes malgaches, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, de faire preuve de bonne foi et de ne pas se présenter aux prochaines élections. La Sadc estime que cela contribuera largement à apaiser les tensions dans la Grande île, en proie à une crise socio-politique depuis bientôt 4 ans.
Répondant à l’appel de cette organisation, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du sud, a assuré qu’il entend respecter les résolutions prises à Dar-Es-Salam.
« J’ai accepté. Je n’ai fait aucune objection. Je fais cela pour mon pays et le peulple (malgache) », a-t-il déclaré dans une interview accordée au site dailynews.co.tz.
Il ne sera donc pas candidat à l’élection de mai 2013. Il a cependant réitéré sa ferme intention de regagner le pays afin d’apporter sa contribution dans la reconstruction de l’économie nationale.
« Il est temps pour nous de travailler ensemble pour le bien du pays », a-t-il lancé à l’endroit des politiciens malgaches. « Madagascar se trouve dans une situation très difficile, que ce soit sur le plan économique ou sécuritaire », a-t-il rappelé, sollicitant l’aide et l’assistance de toute la communauté internationale.
Le président tanzanien Kikwete salue cette volonté affichée par l’ancien homme fort malgache et espère que le gouvernement local fera tout pour garantir le retour de ce dernier dans son pays, avec toutes les dispositions sécuritaires que cela supposent, précise encore le site dailynews.co.tz.
Ce dernier dont le pays préside également la Troika de la Sadc à l’heure actuelle aurait par ailleurs rappelé que ce principe de Ni…Ni, à l’endroit des deux rivaux malgaches, a déjà été avancé lors du sommet de Maputo et que celui de Dar-Es-Salam l’a une nouvelle fois entériné.
« L’idée était de pouvoir créer un climat d’apaisement car la communauté est entièrement convaincue que si les deux hommes se portent candidats, le processus électoral sera probablement émaillé de violence », a-t-il expliqué
Concernant le retour à Madagascar des exilés politiques, dont Ravalomanana, sa mouvance a déjà annoncé sa décision de solliciter l’aide militaire de la Sadc concernant cette question, rapporte Midi Madagascar.
« Nous demandons à la Sadc d’envoyer des militaires pour protéger Marc Ravalomanana jusqu’à ce que la situation soit stable », a lancé hier le chef de file de cette mouvance, Mamy Rakotoarivelo, lors d’une manifestation. Ce dernier qui est également le président du Congrès de la transition a clamé haut et fort que lui, ainsi que ses compagnons de lutte n’ont plus « confiance aux militaires malgache ».