Le haut dirigeant malgache Andry Rajoelina ne retirera pas sa candidature à la présidentielle. Armé d’un « optimisme inoxydable », il lance un défi à la communauté internationale, à qui, il affirme ne jamais se plier.
Andry Rajoelina s’est montré une fois de plus inflexible sur sa volonté de briguer un mandat présidentiel. Lors d’une visite dans le sud du pays ce weekend, durant laquelle il a inauguré un centre hospitalier, le n°1 de la transition malgache a livré sa propre version par rapport au fait que l’on veuille à tout prix l’écarter du processus électoral en cours.
« La communauté internationale ne veut pas de ma candidature à l’élection présidentielle car je n’accepte nullement de me laisser manipuler », a-t-il affirmé. Autrement dit, « je ne suis pas une marionnette, c’est pour cela qu’on veut m’évincer, et tout le monde sait que je gagnerai la présidentielle sans coup férir », des propos recueillis par Express de Madagascar.
Alors que les pressions de la part des partenaires techniques et financiers de la Grande île ne cessent de croître afin que lui, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka retirent leur candidature, Andry Rajoelina de soutenir qu’« il ne faut pas confisquer le droit aux Malgaches de choisir ses dirigeants ». « Nos trois candidatures engrangent à elles seules 60 à 70% des votants », estime-t-il, expliquant que leur non-participation au processus priverait une grande partie de l’électorat de leur droit.
Pour son cas personnel, l’homme fort du pays de s’interroger : « pourquoi veut-on que moi, nullement condamné par la justice, ne puisse pas participer à ces élections », alors que de nombreuses personnalités ayant été blanchies par l’amnistie, une des exigences de la Feuille de route pour la sortie de crise, peuvent librement concourir ?
Une fois de plus, il avance que l’on s’attaque à lui car sa « conviction profonde et totale » gêne « certains gens de certains pays » dont il ne citera pas le nom. Face à ses détracteurs donc, Andry Rajoelina brandit un patriotisme implacable en réitérant : « je suis ici et c’est ici que je vais mourir ».
Benjamin des trois candidats décriés, il a été devancé de quelques jours par l’Ancienne première dame et l’ex-dirigeant malgache, qui ont affirmé récemment leur volonté de continuer la course vers la magistrature suprême. Si
Lalao Ravalomanana a fait valoir que « n’importe qui, en tant que citoyen, a le droit et le devoir d’être candidat », Didier Ratsiraka, quant à lui, a lancé une pique à la communauté internationale en avançant que « le gouvernement d’un pays étranger ne devrait pas avoir le droit de remettre en question la souveraineté de la décision de la Cour électorale spéciale » qui a validé sa candidature.
Par rapport aux « sanctions ciblées » décidées par la communauté internationale, le fondateur de l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (AREMA), rétorque : « Cela ne me fait pas peur ».