Au total 33 candidats ont été retenus par la Cour électorale spéciale pour concourir à l’élection présidentielle à Madagascar. Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka ont été définitivement écartés.
La Cour électorale spéciale (CES) a publié mercredi 21 août la liste définitive des candidats retenus pour la course à la présidentielle à Madagascar. Ils seront 33 sur la ligne de départ, alors que les candidats controversés Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka ont été
définitivement éliminés.
La CES a officialisé sa nouvelle liste remaniée au cours d’une conférence de presse tenue tard dans la soirée à Ambohidahy, Tananarive. La requête de Lalao Ravalomanana, qui voulait être sa propre remplaçante, a été jugée irrecevable.
« Finalement (…) la mouvance de l’ancien président (Marc Ravalomanana, ndlr) n’aura pas de candidat aux futures présidentielles », rapporte Midi Madagasikara.
La CES a réaffirmé l’exclusion de l’ex-première en raison du non-respect de loi organique exigeant la résidence physique d’au moins six mois sur le territoire national avant la date limite du dépôt des candidatures. « Tout candidat aux fonctions du premier président de la VIe République de Madagascar doit résider physiquement sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures et être domicilié sur le territoire de la République de Madagascar au jour du dépôt du dossier de candidature ».
Faisant partie des recalés, Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka n’ont pas présenté de candidats de substitution. De ce fait, ils brilleront eux aussi par leur absence à la prochaine bataille présidentielle. A ce sujet, la CES a fait savoir qu’ : « il est de principe et à la lecture de l’ensemble des dispositions de la loi, que la non-représentation de candidat de remplacement relève de la liberté individuelle du candidat évincé et n’entache en aucune manière la validité de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle ».
Alors que la CES a définitivement arrêté la liste des candidats officiels, le Groupe international de contact pour Madagascar (GIC-M) a annoncé la levée des sanctions de l’Union africaine qui pesaient sur les 109 personnalités politiques ayant participé au changement du pouvoir de manière inconstitutionnelle en 2009.
Parallèlement, la CENIT (Commission électorale nationale indépendante pour la transition) devrait dévoiler ce jeudi 22 août un nouveau calendrier de la présidentielle et des législatives. Selon certaines indiscrétions, le premier tour du scrutin présidentiel devrait avoir lieu le 23 ou 25 octobre prochain, d’après Midi Madagasikara.