Une liste vient d’être établie par le programme BIT/IPC TACKLE, énumérant les types de travail jugés dangereux mais qui sont pourtant exercés par 438 000 enfants à Madagascar.
A Madagascar, des propositions pour une révision de la législation en vigueur concernant le travail des enfants seront bientôt soumises auprès de l’exécutif puis du Parlement local. Elles tiendront compte d’une liste où est énumérée les types de travail jugés dangereux pour les enfants du pays.
Entre autres, « le travail domestique, les travaux de carrière et l’orpaillage, la prostitution, les travaux dans l’élevage et l’agriculture, les services au sein de l’hôtellerie et de la restauration, la pêche artisanale, le commerce de stupéfiants… », autant d’activités qui exposent les enfants malgaches à des risques divers. Parmi eux, les accidents de tout genre, un développement physique amoindri par les fatigues excessives, d’autres formes d’abus et de maltraitance qui ne sont pas à exclure.
La dernière étude en date révèle que dans la Grande Ile, 28% des enfants de 5 à 17 ans sont économiquement actifs, soit quelque 1 873 000 mineurs. Ceux qui sont soumis à un travail dangereux représentent la même proportion, soit 438 000 enfants.
Trois régions sont dans le rouge par rapport à cette situation, précise encore la même étude. Celle du Vakinakaratra (centre) figure en tête avec 46% enfants concernés, suivie de Betsiboka (nord-ouest) et d’Ihorombe (sud).
Depuis 2007, date de publication de cette enquête, le phénomène n’a cessé d’empirer selon Midi Madagasikara, évoquant la pauvreté grandissante et la perte de 300 000 emplois durant la crise politique qui secoue toujours le pays, comme principales causes.