La haute saison s’annonce morose pour le secteur touristique malgache, notamment à Nosy Be où le taux d’occupation hôtelière inquiète les opérateurs. Certains établissements auraient déjà fermé leurs portes.
Malgré ses atouts incontestables et son éloignement géographique par rapport à la capitale tananarivienne où les tensions politiques sévissent le plus, l’île de Nosy Be affiche une baisse des arrivées touristiques. Les voyageurs boudent la destination, rapporte l’Express de Madagascar dans son édition du jour. La situation est surtout dramatique pour les établissements hôteliers locaux qui enregistrent une baisse importante des réservations, de l’ordre de 10% sur les 1 700 chambres disponibles alors qu’on est déjà en pleine haute saison.
Avec un tel indicateur, l’île aux parfums aura du mal à atteindre ses objectifs de 80 000 visiteurs par rapport à 2012 au cours duquel on a recensé 70 035 enregistrements aux vignettes touristiques.
« L’instabilité politique et les tergiversations autour des élections ne rassurent pas les touristes. Ils hésitent à venir même s’ils ont déjà prévu de visiter Madagascar », explique un hôtelier.
Autre facteur qui mine l’hôtellerie locale, les hébergements clandestins. Sur les nombreuses arrivées aéroportuaires, beaucoup choisissent de se loger dans ces locaux à vocation non-hôtelière, compromettant sérieusement les entrées financières des établissements attitrés.
Les résultats négatifs auraient ainsi obligé certains d’entre eux à fermer leurs portes ou à vendre leur hôtel tandis que d’autres se tournent vers des activités moins concurrencées.