Mutinerie de prisonniers : le gouvernement malgache évoque les conséquences du confinement

Procès suspendus au tribunal

Une mutinerie dans une prison à Farafangana dans le sud-est de Madagascar a fait plus de 20 morts dimanche. Interrogé par des journalistes, le ministre malgache de la Justice, Johnny Andriamahefarivo, a expliqué que cette évasion est la conséquence du mécontentement des détenus déjà confrontés à une surpopulation carcérale. De plus, ils ne disposent plus de droit de sortie à cause du coronavirus, et ils ignorent la date où ils pourront sortir, car les procès sont suspendus au tribunal à cause du confinement, a-t-il détaillé sur les propos relayés par Le Figaro.

Une prison en mauvais état

Des dizaines de détenus se sont révoltés dimanche et s’en sont pris aux gardiens. Selon les autorités, ils ont réussi à récupérer un fusil. Parmi les 350 détenus de la prison, 68 ont réussi à s’échapper, mais la moitié a été rapidement rattrapée. Les forces de l’ordre recherchaient encore une dizaine jeudi. "Les tirs ont été justifiés par la violence de l’évasion, selon les informations disponibles actuellement", a déclaré le ministre malgache de la Justice. De son côté, Amnesty International a réclamé une enquête indépendante et a condamné le recours "illégal à la force létale".

Johnny Andriamahefarivo a toutefois que l’établissement est assez vétuste et en mauvais état. Les prisonniers ont détruit le dallage de la prison pour récupérer les pierres qu’ils ont tirées en direction des gardiens.

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