L’ancien président malgache Marc Ravalomanana envisage de porter plainte suite au refoulement musclé de son épouse peu après son arrivée à l’aéroport d’Antananarivo vendredi dernier.
L’ancienne première dame Lalao Ravalomanana, qui a prévu de rentrer au pays après trois ans et demi d’exil en Afrique du Sud, a été
refoulée manu militari vendredi par la police des frontières de l’aéroport international d’Ivato.
Accompagnée de sa belle-fille Gergana, l’épouse de Marc Ravalomanana a été déroutée vers Bangkok - Thaïlande - après avoir séjournée près de trois heures en terre malgache.
Au lendemain de ce retour avorté, l’ex-président malgache a annoncé son intention de déposer plainte devant la communauté internationale. Son porte-parole Guy Rivo Randrianarisoa a confirmé cette plainte qui sera déposée auprès de toutes les entités qui « sont les premiers responsables du suivi et de l’application de la Feuille de route », rapporte L’Express de Madagascar.
« Le peuple malgache ne doit pas douter de moi. Je vais faire un rapport écrit à la Sadc sur ce qui s’est passé. Nous allons y mentionner si nous acceptons cette Feuille de route, mais aussi les élections. Aucune Nation ne cautionnera ce qui se passe actuellement, surtout au niveau de l’Union africaine avec la nouvelle Présidente de sa Commission », déclare Marc Ravalomanana dans une intervention téléphonique depuis son exil à Johannesburg.
L’ancien chef de l’Etat a fait valoir qu’en tant que citoyenne malgache, sa femme a le droit de rentrer librement dans son pays d’origine. Et lui de qualifier son refoulement comme une violation flagrante des Droits de l’Homme.
D’après ses dires, le président de la Transition Andry Rajoelina était au courant que Lalao Ravalomanana allait rentrer à Madagascar pour des raisons familiales. « Ma famille ne pouvait pas embarquer s’il n’a pas donné son accord », insiste l’exilé de l’Afrique du Sud.
Selon les informations de Midi Madagasikara, « Lalao Ravalomanana n’a pas osé cette tentative de retour si toutefois la question n’a pas été évoquée au cours du face-à-face Rajoelina-Ravalo aux Seychelles ».
De son côté, le régime de transition considère cette tentative de retour au pays de Lalao Ravalomanana comme de la « provocation ». Alors que l’opposition qualifie le refoulement de cette dernière comme une « démonstration de force » des autorités transitoires.
Par ailleurs, la presse malgache véhicule l’information selon laquelle les dames Gergana et Lalao ne sont toujours pas revenues à Johannesburg après leur déroutement vers Thaïlande. « Aucun vol direct depuis Bangkok n’est prévu avant lundi », précise une source de L’Express de Madagascar.
Sources : L’Express de Madagascar, Midi Madagasikara
