Le ministère malgache de l’Elevage a organisé une conférence, mercredi 10 mai, après la polémique provoquée par des soupçons d’utilisation de formol par certains bouchers.
Un vent de panique a soufflé sur les réseaux sociaux ces derniers jours à Madagascar. Des rumeurs sur l’utilisation de formol par certains bouchers ont circulé et inquiètent les consommateurs. Cette manœuvre aurait été utilisée par certains bouchers afin de rallonger la durée de conservation de la viande qu’ils n’ont pas réussi à écouler. En effet, le formol est un produit utilisé pour embaumer et conserver les cadavres dans les morgues. L’usage de cette substance n’est pas un phénomène nouveau compte tenu des problèmes de délestage récurrents dans la Grande Ile et avec la baisse du pouvoir d’achat de la population. De plus, ce produit est connu pour éloigner les mouches tout en conservant les aliments.
Face à la polémique, le ministère malgache de l’Elevage a tenu une conférence de presse mercredi afin de rassurer les consommateurs. Le vice-ministre de l’élevage, le Dr Raymond a alors souligné que l’usage du formol sur les viandes n’est pas vérifié. "Les viandes en vente sur le marché sont systématiquement contrôlées par des vétérinaires inspecteurs", a-t-il déclaré sur les propos repris par le journal Tribune de Madagascar. Une fois les produits vérifiés, un certificat de conformité et de vente est délivré. Le cachet bleu sur les viandes atteste ensuite qu’elles peuvent être consommées.
Selon toujours le ministère, le formol serait uniquement accessible sous ordonnance ou prescription médicale. Toutefois, en cas de doute, les consommateurs sont priés d’informer les autorités compétentes. Interrogé au sujet de cette polémique, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) a affirmé qu’il prenait cette affaire très au sérieux. Des contrôleurs de commerce ont alors effectué une descente à l’abattoir d’Ankadindratomboa situé dans la capitale de Madagascar. Ils prévoient également de mener des analyses en laboratoire sur des échantillons de viandes vendues. Les résultats seront connus en deux ou trois jours et pourront confirmer ou infirmer ces soupçons, rapporte le MICC.
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