Les autorités malgaches ont instauré jusqu’au 31 décembre la gratuité du visa pour les touristes séjournant moins de trente jours dans le pays, afin de relancer le tourisme durement frappé par une grave crise politique et sociale, apprend-on de source officielle vendredi.
L’annonce a été faite par les ministres malgache des Finances et du Tourisme et par le directeur de cabinet de la Haute Autorité de Transition (HAT) qui dirige le pays, à l’issue d’une réunion jeudi avec les opérateurs du secteur touristique à Madagascar.
"Le but est de dire que Madagascar se rouvre au tourisme, et de répondre à l’île Maurice" qui a supprimé cette année son droit de visa touriste, a expliqué M. Koller.
La visa de touriste coûtait jusqu’ici environ 60 euros.
Selon des chiffres du ministère du tourisme, Madagascar avait accueilli 378.000 touristes en 2008, en majorité des Français, générant l’équivalent de 393 millions de dollars (environ 298 millions d’euros) de recettes en devises étrangères, une manne pour ce pays pauvre de l’océan Indien.
Ce secteur représente 25.000 emplois directs et beaucoup plus d’emplois indirects (artisanat, transporteurs, etc). En 2007, il se hissait en troisième position des secteurs pourvoyeurs de devises étrangères, après le secteur minier et l’aquaculture (industrie de la crevette notamment).
Mais ce secteur est durement touché par la grave crise politique et sociale frappant la Grande-Ile depuis fin janvier, qui a entraîné la mort de plus d’une centaine de personnes et paralyse l’économie.
"Il y a environ 70% de perte du taux d’occupation et du chiffre d’affaires" et "70% de fermetures temporaires d’établissements", relève M. Koller.
Les acteurs de la filière tourisme ont aussi obtenu de pouvoir échelonner le paiement de leurs impôts sur trois mois, avec possibilité d’un nouveau report.