JEANNE ACCORSINI/SIPA
Le président Andry Rajoelina affiche une ambition claire : d’ici 2 ans, l’État cessera de financer la Jirama, la compagnie d’eau et d’électricité de Madagascar. Derrière cet objectif, une stratégie énergétique se met progressivement en place.
À Madagascar, la fin des aides publiques à la Jirama, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, se rapproche. D’après les médias locaux, le gouvernement prévoit d’y mettre un terme d’ici deux ans. Le président Andry Rajoelina en a fait part mardi, au palais d’État d’Iavoloha. Son objectif est d’alléger la charge pesant sur les finances publiques tout en renforçant l’indépendance énergétique du pays.
Le chef de l’État a exposé les efforts en cours devant le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD). Parmi les leviers évoqués, la transition énergétique occupe une place centrale. Elle n’est plus une option, mais une nécessité urgente. Le projet de centrale hydroélectrique Sahofika permettrait non seulement d’augmenter la production d’énergie propre, mais aussi de réduire le coût.
En parallèle, Andry Rajoelina a présenté un projet d’investissement massif dans les parcs solaires, avec un coût de production et un prix de vente entre 7 jusqu’à 10 centimes de dollars le kilowattheure. "Ce coût va grandement diminuer, comme nous le prévoyons dans notre objectif dans le plan de redressement de la Jirama", selon le Président. "D’ici un an et demi ou deux ans ou plus tard, il n’y aura plus de subventions que nous allons octroyer à cette société d’État", a-t-il ajouté.
Actuellement, l’État débourse annuellement entre 150 et 250 millions de dollars pour soutenir la Jirama. En cause : un coût de production encore élevé à cause des centrales thermiques, qui tournent au fioul. Le président Rajoelina s’est engagé à tourner cette page d’ici deux ans. Un pari audacieux, mais jugé nécessaire pour réformer en profondeur la filière énergétique malgache.
Source : 2424.mg
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