Du 10 au 20 décembre se déroule la première mission des Nations unies sur les pires formes de l’esclavage moderne à Madagascar.
La mission, dirigée par la Rapporteuse spéciale de l’ONU, Gulnara Shahinian, consiste à évaluer les actions engagées par les autorités locales dans la lutte contre les formes contemporaines de l’esclavage, en l’occurrence le travail des enfants dans les mines et les carrières, les mariages forcés et la servitude domestique.
« Pendant les dix jours de ma mission, je vais recueillir des informations, discuter et faire un compte-rendu sur l’impact des politiques et des programmes, adoptés par Madagascar pour lutter contre les formes contemporaines de l’esclavage », explique la Rapporteuse spéciale de l’ONU, Gulnara Shahinian.
L’esclavage moderne constitue un phénomène qui s’est solidement enraciné dans les mœurs, ce qui rend la lutte encore plus difficile dans ce pays. La mission onusienne, une première dans la Grande île, « comprend également des questions telles que le travail forcé et la servitude pour dettes ». Il s’agit de cerner leurs causes et leurs conséquences, afin d’éradiquer durablement le fléau.
L’experte indépendante des Nations unies, Gulnara Shahinian, sillonnera le territoire malgache pour mener un véritable travail de terrain. Au cours de sa mission, elle se rendra notamment à Antananarivo, Antsirabe, Ambositra, Ihosy, Sakaraha et Mampikony, où elle rencontrera des « représentants du gouvernement, des agences du maintien de l’ordre, des organisations non-gouvernementales, des syndicats et des communautés locales ».
A la fin de sa mission, la Rapporteuse Spéciale donnera une conférence de presse dans la capitale, le jeudi le 19 décembre 2012. Puis elle devrait présenter un rapport final au Conseil des droits de l’homme, en septembre 2013.
Source : Tribune de Madagascar