A moins de deux semaines du second tour des présidentielles à Madagascar, l’ambiance au sein de l’exécutif est bouillonnant.
Selon le communiqué de presse du conseil des ministres à Madagascar, qui a eu lieu mercredi, un vif échange a eu lieu au palais d’Ambohitsirohitra. Un ministre est même sorti de la salle, estimant qu’il lui a été presque interdit de s’exprimer.
"Le Chef de l’Etat (le président par intérim Rivo Rakotovao) a fait une remarque appuyée sur les interventions directes et publiques de personnes ressources de nationalité étrangère lors d’une récente conférence sur la sécurité", estimées inopportunes vis-à-vis de la souveraineté nationale. "Et entrant, d’autant plus, dans le cadre d’une période de campagne électorale", est-il écrit dans le communiqué.
La mise en avant de matériels stratégiques de défense qui sont sujets à une réglementation stricte, a également été vivement critiquée. Il y a eu également "une levée de boucliers de la part de certains", confirmant ensuite qu’un ministre a choisi de quitter la séance car il estimait avoir été "lésé dans le temps imparti aux échanges sur le sujet abordé", même si le Premier ministre (Christian Ntsay) avait appelé au calme.
Ce ministre qui a préféré partir serait selon l’Express de Madagascar Holder Ramaholimasy, ministre malgache de la fonction publique. Et de sources proches d’Ambohitsorohitra, cette fameuse ’levée de boucliers’ viendrait des ministres MAPAR du candidat au second tour, Andry Nirina Rajoelina.
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