Les causes du décès de ce nourrisson de deux mois sur le site d’hébergement de sinistrés à Mahamasina (Antananarivo) restent encore inconnues. La piste d’une mort par étouffement est privilégiée.
Les sites d’hébergement de sinistrés sont surpeuplés à Antananarivo à la suite des inondations dans plusieurs endroits de la capitale malgache. Un drame est survenu au gymnase couvert de Mahamasina, l’un de ces sites accueillant les victimes des intempéries. Un bébé de deux mois est décédé dans les bras de sa mère après avoir poussé des cris. De l’eau est également sortie de la bouche et du nez du nourrisson, a raconté sa mère. "Le courant a été coupé vers 21 heures. Puis, lorsque cela reste revenu, une ou deux heures après, la mère a remarqué qu’il y avait quelque chose d’anormal sur le bébé", raconte la grand-mère du nourrisson décédé, Berthine Razafindravelo sur les propos relayés par le journal L’Express de Madagascar.
Pour le moment, les causes du décès du nourrisson restent inconnues. Selon ses proches, le bébé serait mort en raison du manque d’aération, de l’odeur nauséabonde des toilettes et de l’eau qui coulait sur le site. D’après toujours sa grand-mère, il toussait déjà avant leur arrivée sur le site. L’enfant aurait probablement souffert d’hypothermie, car une partie de ses vêtements était mouillée à cause d’une fuite sur le toit du gymnase. "L’eau s’est répandue dans le coin où l’on dormait", a poursuivi Berthine. Selon d’autres sources, le bébé aurait pu s’étouffer. "Il n’y avait aucune aération, pendant la nuit, alors que le site était bondé. Les odeurs des WC étaient suffocantes, en parallèle", a confié Tahiana, un témoin.
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Les sinistrés vivent dans des conditions misérables au sein des sites d’hébergement. Odeurs suffocantes, surpeuplement, repas tardifs, ou encore absences de toilettes, les victimes sont livrées à elles-mêmes. "Ici, c’était l’enfer.", ont lâché des habitants d’Andavamamba Ambilanibe. Selon les chiffres transmis par le Bureau national de la Gestion des risques et catastrophes (BNGRC), 23 480 personnes sont réparties dans les 26 sites d’hébergement d’Antananarivo.