Les centres hospitaliers publics tournaient au ralenti hier en raison de la grève des médecins et des paramédicaux. Un service minimum a été mis en place.
Le blocage de tout le système hospitalier a été annoncé mais sur le terrain hier, les services et les soins « essentiels » ont été assurés , malgré tout, selon Midi Madagasikara.
Le syndicat des médecins fonctionnaires (Smédfm) et le syndicat des infirmiers et sages-femmes (Sisfm) ont appelé à une une
grève générale dans la journée du mercredi 6 juin. Le mouvement a été massivement suivi dans tous les hôpitaux publics notamment dans le centre hospitalier universitaire CHU-HJRA d’Ampefiloha, à Antananarivo.
Répondant à un mot d’ordre de grève nationale, l’ensemble du personnel médical a cessé le travail pour se rassembler dans la cour des hôpitaux. Brandissant des banderoles et des mégaphones, les grévistes ont tenté de faire entendre leurs revendications salariales. Initialement, le cri de ralliement portait sur le blocage total de tout le système hospitalier de l’île.
En dépit de la mobilisation, un « service minimum » a été assuré dans certains établissements de santé de la capitale. Les médecins grévistes préfèrent par ailleurs parler d’un « service essentiel mais pas minimum ». « On ne fait pas de service minimum, car les soins restent des soins, il n’y a pas de soin minimum, et nous somme tenus par l’éthique et la déontologie et le pénal. On ne soigne pas au minimum quand on soigne, on est tenu de bien soigner les patients », expliquent-ils.
Pour autant, la plupart des hôpitaux publics tournaient au ralenti durant la journée de mobilisation. Seuls les cas urgents ont été traités. Les malades, notamment ceux qui nécessitaient des soins d’urgence, de réanimation médicale et de blocs opératoires, ont par exemple été pris en charge. Il en était de même pour ceux qui demandaient l’intervention des services de radiologie.
La grève des paramédicaux et des médecins d’Etat se prolonge et devrait prendre de l’ampleur à partir de ce jeudi 7 juin, annoncent les deux syndicats Smédfm et Sisfm. Les grévistes envisagent d’organiser chaque jour un sit-in devant les bureaux du ministère de la Santé, à Ambohidahy, à Antananarivo.
De leur côté, les autorités ont lancé un rappel à l’ordre aux frondeurs quant à la responsabilité qui incombe à tout le personnel médical, « la santé étant un secteur sensible, mener une grève dans ce domaine est délicat », souligne Midi Madagasikara.
Source : Midi Madagasikara