Les experts français qui ont eu pour mission d’élucider les affaires de kidnapping à Madagascar sont retournés en France après deux semaines d’investigations.
Appelés à intervenir sur des affaires de rapts touchant les ressortissants français à Madagascar, les deux experts sont venus à bout de leur mission, dont on ne sait que peu de chose pour l’instant.
« Secret d’instruction oblige, aucune précision n’a été divulguée », note Midi Madagasikara. Selon un communiqué de l’ambassade de France, les deux experts se sont rendus dans la Grande île à la suite des « plaintes en série » déposées à Tananarive par les victimes, dont la majorité ont la nationalité française.
Cette descente sur le terrain s’est avérée indispensable afin d’élucider les dossiers en cours, dont la plupart concernerait « le milieu indo-pakistanais », d’après Midi. Les autorités françaises n’excluent pas la possibilité d’émettre des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des auteurs ou des commanditaires, durant le traitement des dossiers.
De source proche de la mission française, il y aurait le « deux poids deux mesures » de la justice locale vis-à-vis des personnes impliquées dans des actes d’enlèvement. A l’issue de leurs procès, « les uns ont été immédiatement admis (à la maison de force ) à Tsiafahy (réservée aux grands criminels), tandis que d’autres bénéficient d’une incarcération (à la prison) à Antanimora pour un même crime », révèle Midi Madagasikara.
Le plus grave, certaines personnes soupçonnées de faire partie du « cerveau » de ces rapts ne sont même pas inquiétées. Il y en a un d’entre eux qui « circule librement en ville (…) alors que des preuves accablantes pèsent sur (lui), des témoins à l’appui », selon Midi.
Les deux experts français, qui ont quitté la capitale malgache ce jeudi 13 décembre, auront la lourde charge de faire valoir la loi « pour mettre un terme définitif à cette situation », comme l’indique l’ambassade française à Tananarive.