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À Madagascar, le décrochage scolaire s’intensifie, alimenté par des conditions économiques précaires et des difficultés sociales persistantes.
Dans plusieurs établissements scolaires, de nombreux élèves ont quitté les cours avant la fin de l’année 2024-2025. À Antananarivo et dans la région d’Atsimondrano, des lycées publics enregistrent des dizaines d’abandons, notamment dans les classes de seconde et de première. Ces départs sont liés à la pauvreté, aux responsabilités familiales précoces ou à un malaise face à l’écart d’âge avec les autres élèves, rapporte L’Express de Madagascar. Certains élèves doivent aussi travailler pour soutenir leur foyer. D’autres, livrés à eux-mêmes, arrivent affaiblis ou démotivés. Une minorité se tourne vers la formation professionnelle, mais la majorité cesse complètement toute poursuite scolaire face aux obstacles quotidiens.
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De nombreux lycéens quittent les établissements publics pour tenter le baccalauréat en tant que candidats libres ou via des lycées privés. Certains fuient les filières jugées complexes, comme Littéraire, Scientifique ou OSE. D’autres abandonnent leurs études pour des raisons personnelles, comme une grossesse non prévue, fréquente chez les jeunes filles. Le rapport MICS-EAGLE (enquête par grappes à indicateurs multiples – Analyse de l’éducation pour l’apprentissage et l’équité au niveau mondial) de 2022 souligne un taux élevé d’abandons en fin de cycle. Il recommande une évaluation continue des apprentissages pour mieux accompagner les élèves. Le document insiste aussi sur l’urgence de mesures de protection de l’enfance afin de réduire les départs prématurés du système éducatif.
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