Les candidatures d’Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka à la présidentielle malgache n’ont pas plu à la France, qui a fait part de sa déception dans une déclaration officielle.
Trois des 41 candidatures retenues pour l’élection présidentielle à Madagascar n’ont pas plu à la France.
Paris "
a appris avec déception la décision de la Cour électorale spéciale de déclarer recevable la candidature de M. Andry Rajoelina à l’élection présidentielle de Madagascar, de même que celles de Mme Lalao Ravalomanana et de M. Didier Ratsiraka", a déclaré ce lundi 6 mai le Quai d’Orsay.
"La candidature d’Andry Rajoelina rompt l’engagement solennel pris le 15 janvier 2013 par le président de la Transition de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle malgache", a expliqué le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani.
"Nous appelons l’ensemble des acteurs de la vie politique malgache à respecter les engagements pris vis-à-vis de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), dont la France soutient les efforts de médiation, afin de préserver les chances de faire aboutir la Feuille de route de la transition", a-t-il poursuivi.
"La France partage pleinement les regrets de la SADC exprimés par le président tanzanien, M. Jakaya Kikwete", a précisé le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay.
Cette déclaration officielle de la France intervient trois jours après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle malgache. "Bien que plusieurs candidatures à l’élection ne respectent pas certains critères d’éligibilité, elles ont été validées vendredi (3 mai) par la Cour Electorale Spéciale, dont celle d’Andry Rajoelina déposée hors délai", a noté Le Figaro.
Dimanche 5 mai, le chef de la délégation de la SADC, Joaquim Chissano, s’est exprimé contre un changement du calendrier électoral dans le souci d’"aller de l’avant", à deux mois du scrutin, prévu le 24 juillet.