" La décision de la justice doit être exécutée ", ont fait savoir les hauts gradés des forces armées malgaches qui se sont rencontrés hier à Antananarivo.
L’État-major général de l’armée, le commandement de la gendarmerie et le secrétariat d’Etat chargée de la police nationale ont fait référence au mandat d’arrêt lancé en début de semaine à l’encontre de l’ancien président de la République Marc Ravalomanana. Ainsi, des " éléments non-armés " seront incessamment envoyés en Afrique du Sud pour procéder à cette arrestation. Une dizaine d’officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie seront chargés de cette mission aussi improbable que délicate.
Dans l’Express de Madagascar, le ministre de la Défense, le général Lucien Rakotoarimasy, prévient que " la non-exécution de cette mission leur équivaudrait une sanction ".
De son côté, le vice-ministre sud-africain des Relations internationales, Marius Fransman, a nié la faisabilité d’une telle opération, dans la mesure où il n’existe aucune coopération judiciaire entre Madagascar et l’Afrique du Sud.
Au ministère des Affaires étrangères, une source non officielle confie qu’" aucune note, même verbale, n’a été adressée à l’Afrique du sud, du moins pour l’instant ".
Marc Ravalomanana, en exil à Johannesbourg depuis 2009, fait l’objet de nombreuses condamnations par contumace.