Touchée par la crise depuis 4 ans déjà, Madagascar présenterait actuellement la plupart des caractéristiques d’un « Etat fragile » selon les spécialistes locaux du milieu juridique.
Les trafics de tout genre, l’insécurité grandissante…plusieurs faits laissent présager un avenir difficile pour Madagascar. Selon l’analyse des juristes et fiscalistes locaux, regroupés au sein du MCI (Madagascar Conseil International), la Grande Ile est en passe de basculer vers le statut d’Etat fragile.
Ce concept est attribué au pays dont « le gouvernement et les instances étatiques n’ont pas la capacité et/ou la volonté politique d’assumer les fonctions essentielles requises pour faire reculer la pauvreté et promouvoir le développement, ni d’assurer la sécurité de la population et le respect des droits de l’homme », rappelle MCI dans sa revue, reprenant une description établie par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L’incapacité de la Grande Ile à protéger son territoire comme il se doit illustre cette dure réalité, avance le MCI, rappelant un rapport des forces navales locales qui affirme que le pays perd chaque année 746,7 millions de dollars de ressources halieutiques dans des pillages à grande échelle.
La revue liste d’autres formes de trafics qui sont encore récurrents à Madagascar comme celui touchant la filière aurifère. Enfin, compte tenu des autres critères qui définissent un Etat fragile comme la mauvaise gouvernance, l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité des personnes et des biens ou encore le manque d’unité au sein de la plus haute instance du pays, le MCI estime que Madagascar n’est plus « très loin de remplir » toutes les conditions.
Source : cabinet-mci.com- Midi Madagascar