Le trafic d’or sur la Grande île se déroule au grand jour, au vu et au su de tout le monde. En raison de la crise, de nombreux sans-emploi font du métal jaune leur gagne-pain.
Les rues de la capitale malgache, principalement l’avenue de l’Indépendance à Analakely, sont envahis par des petits trafiquants d’or qui hèlent les passants à longueur de journée. Les trottoirs du centre d’Antananarivo se sont transformés en comptoirs d’or à ciel ouvert. Un business qui se joue sur le terrain informel sans que les autorités ne bougent un petit doigt.
Derrière ce marché apparemment très juteux se cachent des hommes d’affaires de carrure internationale. Des noms des Indo-pakistanais " Karana " sont régulièrement cités, selon La Gazette de la Grande île. Très récemment, un grand réseau de trafic d’or impliquant 5 ressortissants karana a été démantelé suite à la saisie de plusieurs kilos d’or à l’aéroport d’Ivato.
Avec l’envolée du cours mondial de l’once d’or, le marché aurifère à Madagascar n’a pas perdu de son éclat. Dans les rues d’Antananarivo, le prix du gramme se situe entre 60 et 80 000 ariary (entre 22 et 29 euros environ) pour les 18 carats. Des offres d’achat d’or alimentent la rubrique Petites annonces des quotidiens locaux. Les acheteurs, pour la plupart des Malgaches, font aussi miroiter des prix très élevés dans des spots publicitaires sur les ondes de la radio et sur les chaînes de télévision.