Le Grand Corps de l’Etat, regroupant les hauts fonctionnaires malgaches, recommande le recomptage des voix.
Tout comme Jean-Louis Robinson et l’ensemble de la mouvance Marc Ravalomanana, le Grand Corps de l’Etat appuyé par des syndicats des fonctionnaires réclame le recomptage des voix après le second tour du 20 décembre, entaché selon ses dires de fraudes et d’irrégularités en tous genres.
Alors que la Commission électorale - Cénit – vient de publier les
résultats provisoires de la présidentielle, qui tournent en faveur de Hery Rajaonarimampianina (53,50%) et en défaveur de Jean-Louis Robinson (46,50%), les hauts fonctionnaires malgaches exigent que toutes les mesures soient prises afin de permettre la vérification du système de comptage des voix.
Après les politiciens, « cette fois-ci, des techniciens qui, théoriquement, devront être ‘neutres’ sont montés au créneau. Il s’agit des Grands Corps de l’État, entourés de quelques présidents de syndicat du corps de fonctionnaires », rapporte L’Express de Madagascar.
S’alignant aux revendications de Jean-Louis Robinson, pressenti malheureux candidat à la présidentielle malgache, le Grand Corps de l’Etat réclame que toute transparence soit faite concernant ce scrutin afin d’éviter une éventuelle crise post-électorale. « Il faut procéder à la confrontation des Procès-verbaux des bureaux de vote, à la publication du tableau de répartition des bulletins uniques par bureau de vote selon les numéros de série et la vérification contradictoire des bulletins exprimés et des bulletins non utilisés ainsi que le recomptage des voix exprimées. Si de telles mesures doivent être prises afin d’éviter une nouvelle crise, il faut les prendre », a déclaré Frédéric Ndatason, président de l’association des Grands Corps de l’État.
Au cours d’une conférence de presse tenue à Tananarive, d’autres syndicats comme celui des enseignants, Sempama, et celui des paramédicaux ont également fait entendre leurs suggestions pour réduire les risques de troubles dans le pays. « C’est un comportement citoyen qui nous pousse à intégrer ce mouvement puisque nous voyons ce qui se passe au sein de la population et le risque de trouble que ce problème pourrait engendrer », a expliqué Claude Raharovoatra, président du Sempama.
« Désormais, ce rassemblement avec les Grands Corps sera renforcé pour pouvoir défendre davantage les causes syndicales », a poursuivi le syndicaliste.
A
Madagascar, les autorités de transition ont mis en garde contre toute tentative de déstabilisation après les deux échéances électorales, présidentielles et législatives. De même, le médiateur mozambicain Joachim Chissano a lancé un appel à l’apaisement «
afin que la CES – Cour électorale spéciale - puisse prendre les décisions adéquates concernant le résultat définitif de cette élection », prévu être dévoilé au plus tard le 18 février prochain.