Il n’y a que 8 000 policiers à Madagascar, alors qu’il faut au moins 60 000 éléments pour assurer la sécurité et le maintien de l’ordre dans ce pays de 20 millions d’habitants.
Madagascar, pays miné par l’insécurité, ne dispose pas d’assez de policiers et ne peut se permettre d’en recruter suffisamment, en raison de contraintes budgétaires.
« Au vu de l’insécurité qui fait rage actuellement, il faut mettre en place des commissariats de police dans plusieurs régions. Cependant, le nombre de recrues est limité faute de poste budgétaire », déplore le ministre de la Sécurité nationale Arsène Rakotondrazaka.
Selon lui, la norme veut qu’au moins trois policiers se chargent de la sécurité de 1 000 citoyens, mais cela s’avère impossible pour Madagascar, où seulement « un policier s’occupe de 3 000 personnes », révèle le journal local Les Nouvelles.
Ainsi, quelque 8 000 policiers ont la lourde tâche de garantir la sécurité des 20 millions de Malgaches sur l’ensemble du pays, alors que la norme internationale exige le déploiement de près de 60 000 éléments.
Les policiers sont donc en nombre restreint sur la Grande île, mais malheureusement aucune disposition n’a été prise pour combler ce vide. De surcroît, le recrutement se fait toujours au compte-goutte, à en croire le quotidien Les Nouvelles.
Cette année, plus de 7 660 candidats se sont inscrits au concours d’entrée à l’école nationale de la police et seuls 400 ont été retenus, dont 300 agents de police, 50 inspecteurs, 30 officiers et 20 commissaires, détaille le journal malgache, soulignant que « les 300 agents de police vont encore suivre une formation de deux ans après le concours », avant d’être déployés sur le terrain.