Le Menabe Antimena est l’une des aires protégées de Madagascar les plus touchées par la déforestation. Un fervent protecteur de l’environnement dans la Grande Ile tire la sonnette d’alarme concernant le parc national de Kirindy.
Le professeur Jonah Ratsimbazafy, un des fervents protecteurs de l’environnement à Madagascar, cité par Tribune Madagascar, déplore la dégradation de la Grande Île. Il s’avère que plus de 2 000 ha de forêts sur 3 550 ha sont détruits à cause des feux et de l’abattage des bois. Ce dernier se développe d’ailleurs à un rythme effréné dans le pays.
La déforestation dans le parc national de Kirindy Menabe Antimena (ouest de Madagascar) s’est amplifiée entre 2000 et 2014, selon une étude menée par Durrell Wildlife Conservation Trust en 2017. A ce rythme, les forêts de la région pourraient disparaître d’ici 2020 – 2025. Cela impactera l’écotourisme dans la zone, qui regorge de sites écotouristiques : Allée des Baobabs, Forêt de Kirindy, Réserve spéciale d’Andranomena, …
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Cette étude a été partagée lors d’une réunion des acteurs de la conservation dans la région Menabe en 2017. La situation ne s’est cependant pas améliorée malgré les actions de sensibilisation. Environ 40 000 ha de forêts ont été reboisés depuis 2019, mais cela ne suffit apparemment pas. "Je me demande si la protection de l’environnement fait partie des priorités des autorités au vue de sa destruction actuelle", s’est interrogé le Pr Ratsimbazafy.
Lors du sommet international du climat (COP26) à Glascow, le président de la République de Madagascar a plaidé pour la transition énergétique en Afrique et la préservation des forêts. Pour la financer, Andry Rajoelina a appelé les dirigeants du monde entier à accélérer la mobilisation des 100 milliards de dollars de l’Accord de Paris.