Le choix du gouvernement de fixer la date des législatives pour le 16 mars 2011 ne semble pas faire l’unanimité même parmi les partis politiques proches du pouvoir. Ainsi, les différentes formations au sein même de la transition, considérées comme des alliées naturelles du pouvoir en place, se disent tour à tour contre la tenue des législatives pour cette date.
Les raison évoquées tournent principalement autour du fait que cette date se situe en pleine saison des pluies mais aussi autour de la nécessité de refonte de la liste électorale.
Les partis politiques qui ont participé à la conférence nationale en octobre rappellent notamment l’une des résolutions adoptées lors de ce rendez-vous qui interdit la tenue d’échéances électorales durant la période allant de novembre à fin avril, correspondant à la saison des pluies.
Par ailleurs, certains partis avancent aussi la nécessité de procéder à une refonte de la liste électorale qui a montré des défaillances considérables lors du référendum. Selon ces partis, la fixation de la date pour le 16 mars ne permet pas d’apporter les améliorations nécessaires à cette liste.
De leur côté, les formations de l’opposition, la société civile et la communauté internationale contestent toujours le caractère unilatéral des prises de décisions de l’autorité de fait depuis le début, de la conférence nationale en passant par le référendum jusqu’à la fixation des différentes échéances électorales dont ces législatives.