Cette suppression des classes de Première ne sera pas sans conséquence notamment sur les connaissances des élèves, a mis en garde un directeur d’école.
Plusieurs établissements scolaires privés de Madagascar ont décidé de supprimer les classes de Première pour alléger leurs charges. Les lycéens passent alors directement à la Terminale après la classe de Seconde alors que le second cycle se fait normalement en trois ans. D’après le président d’une association de directeurs d’écoles privées cité par L’Express de Madagascar, cette pratique est assez courante dans les établissements scolaires avec un faible effectif. "Ce n’est pas rentable, si l’effectif des élèves est faible. Les frais de scolarité des élèves ne permettront pas de couvrir les charges fixes, notamment les salaires des enseignants, et les charges variables comme les craies.", a expliqué la même source.
Le phénomène se serait développé, en ce moment en particulier au cours de cette rentrée. "C’est logique, face au contexte actuel", a renchéri un directeur d’école. Face à la crise économique liée à l’inflation, l’effectif des élèves du primaire à la classe terminale aurait largement baissé en cette nouvelle année scolaire. Les chefs d’établissement ont évoqué la précarité des ménages, mais ils dénoncent également les cours d’appui qui ont favorisé cette baisse d’effectif dans les écoles. Une situation qui inquiète beaucoup les enseignants. "Cela ne sera pas sans conséquence. Les connaissances des élèves ne seront jamais complètes, même s’ils arrivent à décrocher le diplôme du baccalauréat avec ce système.", alerte un directeur d’école. Selon une source auprès du ministère de l’Éducation nationale, la suppression d’une classe dans un établissement scolaire est pourtant interdite.
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