Selon leurs familles, 18 détenus politiques refuseraient de s’alimenter actuellement à la prison de haute sécurité de Tsiafahy. Ils réclament leur libération sans condition.
Lors d’une conférence de presse organisée dans le locaux du mouvement des légalistes à Bel Air, le porte-parole des familles des détenus de la prison de haute sécurité de Tsiafahy a annoncé que leurs enfants, frères et parents ont entamé une grève de la faim pour réclamer leur libération sans condition.
« Leur détention devient irrégulière, dans la mesure où leur cas n’a fait l’objet d’aucune procédure judiciaire adéquate jusqu’à maintenant », explique le porte-parole. Par ailleurs, les familles avancent les accords de Maputo qui stipulaient la libération de tous les prisonniers politiques de l’année 2009.
Pour sa part, le Ministre de la Justice de la HAT, Christine Razanamahasoa, ne veut rien savoir. Selon elle, ces personnes ne sont en aucun cas considérées comme des détenus politiques. « Ce sont des casseurs ou des poseurs de bombes », a-t-elle martelé. En d’autres termes, la Haute Autorité de la Transition rejette catégoriquement cette revendication. Quoiqu’il en soit, cette dernière affirme que les détenus ont tout à fait le droit d’entamer cette grève comme bon leur semble.