GREG BAKER/AP/SIPA
Cinq personnes, dont une femme, ont été arrêtées par la Police nationale malgache après l’opération coup de poing ayant permis de démanteler un réseau de ravisseurs d’enfants albinos.
La police nationale malgache a frappé fort en mettant fin aux agissements d’un groupe criminel spécialisé dans l’enlèvement d’enfants albinos. Une intervention menée avec précision a permis de libérer un enfant kidnappé à Ambila, près de Manakara dans le sud-est de Madagascar. Dans la foulée, plusieurs suspects ont été arrêtés, dont cinq femmes. Pourtant, à peine cette victoire enregistrée, un nouvel enlèvement à Mandoto rappelle l’ampleur du fléau.
Tout commence dans la nuit du 12 février 2025 : un enfant albinos est enlevé à Ambila par des ravisseurs organisés. Caché dans une maison isolée, il devient l’otage d’un trafic macabre, rapporte Midi Madagasikara. Alertées, les forces de l’ordre montent un plan stratégique et tendent un piège aux criminels. L’opération est un succès : cinq individus sont arrêtés, dont une femme. Si certains complices prennent la fuite, l’un d’eux, blessé par balle, est rattrapé. L’enquête s’élargit rapidement. Huit personnes sont placées en garde à vue et neuf autres interpellées à Vohipeno, laissant penser à un réseau plus vaste que prévu.
Alors que l’affaire d’Ambila secoue encore l’opinion, un autre drame se joue à Soanafindra, dans le district de Mandoto. Le 12 février au soir, quatre hommes font irruption dans une maison et attaquent brutalement les parents avant d’arracher leur fillette albinos de 7 ans. Malgré une tentative désespérée de la famille et des voisins pour les rattraper, les ravisseurs disparaissent dans la nuit, aidés par une pluie battante qui efface leurs traces. Le père, grièvement blessé, est hospitalisé tandis que la police multiplie les opérations pour retrouver l’enfant et ses bourreaux.
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