Afin de donner un coup d’arrêt au trafic de bois précieux sur la Grande île, la mise en place d’une juridiction spéciale s’avère nécessaire, a indiqué la Ministre de la Justice, Razanamahasoa Christine, qui assistait hier à la sortie d’une promotion de greffiers au Centre de Conférences Internationales d’Ivato, à Antananarivo.
L’idée de la création d’un tribunal spécial Bois de rose fait son chemin à Madagascar, selon le site d’information Madaplus. Un chemin semé d’embûches, d’après La Gazette de la Grande île qui annonce l’annulation du projet en question.
Dans son édition d’hier, Madaplus.fr qui s’appuie sur les informations de la radio locale Antsiva, indique que la mise en place d’un tribunal spécial bois précieux est en cours. L’ordonnance portant création de cette nouvelle juridiction a été transmise à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour un contrôle de constitutionnalité, précise Madaplus qui relaie la déclaration de la Ministre de la Justice, Razanamahasoa Christine.
Comme dans toutes les juridictions d’exception, le tribunal spécial bois de rose sera établi afin d’accélérer la procédure, et donc, livrer le verdict dans de plus brefs délais. L’objectif est de sanctionner avec sévérité les trafiquants. Les peines avec sursis devraient donc être supprimées, de même que les circonstances atténuantes.
En revanche, le quotidien La Gazette de la Grande île indique que ce projet de création d’un tribunal spécial Bois de rose a été annulé par le gouvernement de transition, et ce, lors d’un conseil des ministres du lundi 25 juillet. Les autorités ont cependant annoncé qu’il n’y aurait " pas de tolérance " pour les éléments des forces de l’ordre impliqués dans les trafics, et un mandat de dépôt automatique sera réservé aux civils, y compris les fonctionnaires des Douanes et du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts.
Tribunal spécial ou pas, les juridictions actuelles sont compétentes pour juger les infractions liées au bois précieux, précise la ministre Razanamahasoa Christine.