Madagascar : contestation contre la mesure prévenant la propagation du coronavirus

LINFO.RE – créé le 5.03.2020 à 13h36 – La rédaction

	Tweet

Des passagers en provenance des pays à risque au coronavirus ont refusé la mise en quarantaine indiquée par le ministère malgache de la Santé.

A lire également

Stade Barea non homologué par la CAF : Madagascar sollicite une inspection définitive

Madagascar : 124 tonnes de riz avarié incinérées à Toamasina

La mesure n’a pas fait l’unanimité

Une passagère du vol Air France, qui a séjourné en Italie, pays classé à risque au coronavirus, a été placé en observation au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Anosiala, dans la matinée de mercredi 4 mars. Son mari a, quant à lui, refusé son placement en quarantaine. D’ailleurs, il a également exigé que sa femme puisse rentrer chez eux, a fait savoir une source auprès du CHU. "Il a fallu l’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale pour le calmer", a-t-elle ajouté.

Ce ne serait pas la première fois que ce genre de situation se produise, relate moov.mg. En effet, des proches des personnes placés en quarantaine se seraient insurgés contre la décision de l’État. Cette dernière s’appliquait à toutes personnes en provenance des pays affectés par le Covid-19, comme la Chine, l’Italie, l’Iran, ou encore la Corée du Sud.

Fermeture du territoire malgache

Le ministère de la Santé publique a mis en place la quarantaine afin d’éviter tout risque de propagation de l’épidémie du coronavirus, mais aussi pour suivre l’évolution de la santé de ces personnes. Selon une note sortie le 27 février dernier, la Grande île a fermé son territoire au vol en provenance de l’Italie, de la Corée du Sud, de la Chine et de l’Iran.

Mais cette note du ministère n’a pas eu un effet dissuasif. En effet, neuf des dix des personnes en observation à Anosiala ont séjourné en Italie. Mais ces dernières ne présentent aucun symptôme de la maladie du coronavirus, à ce stade, indique la source.

Quelques exceptions à la note d’interdiction

Le ministère de la Santé publique et celui des Affaires étrangères peuvent accorder des autorisations de voyage selon quelques critères d’éligibilité. Il s’agit des diplomates ou des médecins munis d’un passeport diplomatique, des ressortissants malgaches se trouvant hors des zones en quarantaine en fin de séjour.