Le gouvernement de transition qui s’est réuni en Conseil des ministres, lundi 18 juillet, a décidé le lancement prochain d’un appel d’offres international pour la mise en vente de tous les bois rose saisis sur l’ensemble du territoire malgache. Les recettes provenant de cette transaction serviront à financer des projets au profit de la population. Cette information fait la Une de la presse locale, notamment des quotidiens L’express de Madagascar et Midi Madagasikara.
Selon les explications officielles, la commercialisation des bois précieux séquestrés se révèle être la meilleure solution pour éviter les risques de vols ou de détérioration. C’est donc une mesure d’exception.
Pour l’instant, la date d’ouverture des appels d’offres n’a pas été communiquée. Des visites dans différents sites de stockage des bois de rose saisis sont en cours notamment dans la région d'Atsinanana et Sava, hauts lieu de trafic de bois précieux. Depuis dimanche, le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts a procédé à un décompte des rondins existants dans toute l’île " avant de lancer un appel d'offres international pour leur mise en vente ". A noter que les offres de vente seront ouvertes aux opérateurs internationaux.
Cette mesure de liquidation des bois précieux intervient dans un contexte de recrudescence du trafic, qui met à rude épreuve la réputation du pouvoir en place. Dans son édition de ce mardi 19 juillet, le journal local Midi Madagasikara révèle les noms des six sociétés chinoises ainsi qu’un opérateur mauricien impliqués dans la récente affaire d’exportation illicite de six conteneurs de bois de rose vers la Chine, mais qui avaient été interceptés à Port-Louis (Maurice).
La Haute autorité de la transition (Hat) réclame aujourd’hui le rapatriement sans condition de ces bois précieux sur la Grande île. Ce lot fera sûrement partie des rondins qui feront l’objet d’appel d’offres international. Rappelons que l’exploitation et la vente des bois précieux restent formellement interdites à Madagascar.