Adrian Dennis/AP/SIPA
Candidat à sa propre succession, Andry Rajoelina a accordé un entretien exclusif à France 24 et RFI depuis la capitale malgache. Celui-ci a été interrogé sur l’utilisation du logiciel espion Predator par les autorités.
Le logiciel espion Predator, qui est utilisé pour surveiller les communications, suscite des préoccupations quant à la protection de la vie privée et des libertés individuelles à Madagascar. Cette surveillance de grande envergure est attribuée au président sortant et candidat à sa propre succession, Andry Rajoelina. L’information a déclenché une vague d’indignation chez les citoyens et les défenseurs des droits de l’homme.
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Lors de son entretien accordé à France 24 et RFI , mercredi, M. Rajoelina a admis que l’État malgache avait acquis du matériel destiné à des essais de cyberespionnage. "Ce n’est pas un crime que Madagascar utilise les voies et moyens pour protéger notre nation contre toute attaque... et déstabilisation de notre pays", a-t-il justifié. Le chef d’État sortant a cependant indiqué qu’une partie de ce matériel a déjà été renvoyée en France.
Malgré les rapports suggérant qu’Andry Rajoelina avait utilisé ces moyens d’écoute de manière illégale contre ses opposants, le candidat à la présidentielle a affirmé : "Tout ce que nous faisons, c’est dans un cadre légal". Il a souligné la nécessité pour Madagascar, tout comme d’autres pays, d’avoir de moyens efficaces pour se protéger des menaces, tant internes qu’externes. "Nous n’écoutons pas nos opposants", selon ses dires.
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