Six conteneurs de bois de rose ont été saisis hier au port malgache de Diégo Suarez. Le bateau qui les transportait a déjà fait escale à Maurice, la Réunion, puis à Tamatave, et devait rejoindre Dubaï.
Un renseignement fourni par la présidence de la transition malgache a permis hier l’interception d’un bateau appelé UAFL Zanzibar, qui transportait à son bord six conteneurs remplis de bois de rose.
Ce porte-conteneur a quitté le port d’Ehoala, à Fort-Dauphin le 20 mars dernier pour rejoindre Port-Louis (Maurice). Il y est resté pendant six jours et a rejoint ensuite le port réunionnais avant de rallier Tamatave, la capitale économique malgache, puis le port du nord où il a fait l’objet d’une fouille hier après-midi.
« Ces six conteneurs ont été les derniers à être chargés sur le navire, à quelques minutes de la levée d’ancre », a expliqué hier le représentant de l’affréteur du bateau, Alain Pierre Randriamarofahatra. Lui de noter qu’un mail lui est parvenu annonçant l’embarquement de ces conteneurs, qui devaient être au nombre de 8 auparavant.
Ce responsable a aussi assuré sur Express de Madagascar qu’il n’était pas au courant de ce trafic illicite qui allait s’opérer à bord du navire, étant donné qu’en tant que transporteur, il n’était pas en mesure de vérifier ce que renfermait véritablement chaque conteneur.
Selon une source auprès de la gendarmerie, une fausse déclaration pour transport de mica, une roche minérale, a été faite sur les 6 conteneurs. C’est ce document qui a permis à l’UAFL Zanzibar de faire le tour de l’Océan Indien sans éveiller la moindre suspicion. Lors de son escale à Tamatave, le bateau a été bloqué momentanément par des éléments de la gendarmerie mais ces derniers devaient se rabattre ensuite, indiquant qu’il s’agissait tout simplement d’ « une fausse alerte ».
Mais alors qu’il ralliait le port du nord, la Présidence de la Transition a informé la gendarmerie locale ainsi que le ministère de la justice qui a aussitôt mandé sur les lieux Yvon Christiano Ravoahangy, procureur général auprès du tribunal de première instance de Diégo Suarez. Celui-ci a ordonné alors la perquisition des six conteneurs suspects hier à 14 heures locales. Ce qui a permis de mettre la main sur les rondins de bois de rose qui devaient être livrés à Dubaï, parait-il.
Mais apparemment, les opérateurs, locaux comme étrangers, trouvent toujours les moyens d’opérer dans le noir, à l’insu des autorités compétentes, à en croire aux révélations du quotidien Les Nouvelles. Ce dernier rapporte en effet un communiqué officiel de la gendarmerie, informant que des éléments des forces de l’ordre de fort-Dauphin ont aussi intercepté hier 1 300 rondins de bois de rose, dans une localité du sud-est appelée Ndengo.