Kabir Dhanji/AP/SIPA
À Madagascar, la situation des enfants qui vivent dans la rue fait que ces petits sont gravement exposés à toutes sortes de violences, comme celles sexuelles…
Selon le média local L’Express de Madagascar, des études anthropologiques menées en marge d’un projet baptisé Sandratra ont révélé que sur 117 personnes interrogées : une fille de 14 ans a subi un viol, trois autres âgées de 13, 11 et 9 ans ainsi qu’un garçon de 14 ans, ont été victimes de tentatives de viol, et se sont débattues pour se sauver. D’autres enfants auraient pris la poudre d’escampette après avoir reçu des propositions d’argent ‘indécentes’.
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L’enquête a aussi montré que 29 individus disent personnellement connaître une victime de viol. Il s’agirait toujours de mineurs, garçons ou filles. Malheureusement, la majorité de ces cas de viols ne sont pas dénoncés. "Très peu de cas sont signalés à la police et même lorsqu’ils sont signalés, il n’y a pas toujours de répercussion, même lorsque le coupable est connu", déplore l’étude. D’ailleurs, certaines petites victimes connaissent leur(s) bourreau(x) mais ont été menacées, et craignent alors de briser le silence.
En 2017, un recensement de l’UNICEF et du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, a enregistré 2 430 enfants qui vivent seuls dans les rues de la capitale Antananarivo. C’est un chiffre en constante augmentation.
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