A Madagascar, la lèpre sévit toujours dans 13 régions et 43 districts. En 2012, 1 500 nouveaux cas ont été dépistés et les infirmités liées à la maladie ont été de 19% contre 11% en 2006.
10 à 20 % des Malgaches risquent d’attraper facilement la lèpre par contagion, fait savoir newsmada.com. D’où la nécessité pour le pays de renforcer sa politique de lutte contre la maladie par le biais de la sensibilisation : auprès des couches vulnérables en vue d’un dépistage précoce, et au niveau des malades pour qu’ils poursuivent à termes leur traitement. Les mesures préventives en termes d’hygiène doivent aussi être vulgarisées afin de réduire l’apparition des nouveaux cas.
Madagascar se trouve toujours en dessous du seuil de l’élimination de la lèpre avec un taux de prévalence égal à 0,75 cas pour 10.000 habitants, rappelle le quotidien en ligne. Toutefois, plusieurs cas ne sont malheureusement pas recensés étant donné que cette maladie n’a pas encore réussi à passer du stade de l’exclusion à celui de curable dans la perception des gens.
Cette année, les autorités locales concentrent particulièrement leurs efforts sur les moyens de prévenir les infirmités liées à la maladie. En effet, selon le dernier décompte, 19% des lépreux vivent actuellement avec des handicaps définitifs qui auraient pu être évités s’ils avaient été suivis à temps. Ce chiffre est en hausse comparé à celui de 2006, avec 11% de malades invalides.
Une des premières mesures prises par le ministère local en charge de la Santé consiste ainsi à autoriser tous les centres hospitaliers de l’île à prendre en charge les cas qui s’y présentent. Le dépistage sera aussi gratuit afin de couvrir le maximum de personnes.
Le ministère, avec le soutien des différents partenaires comme la Fondation Raoul Follereau ou encore les laboratoires Novartis va aussi faciliter l’accès au traitement en assurant un approvisionnement ininterrompu en médicaments de tous les établissements hospitaliers.
Enfin, d’ici à 2015, la Grande île table sur une baisse de 1,67 à 1,07 % du taux de prévalence si au niveau mondial, l’OMS, elle, veut réduire jusqu’à 35% ce taux de 2011 à 2015.