13 des 37 individus arrêtés dans le cadre de l’affaire Nosy Be ont été transférés à Tananarive, annonce la gendarmerie qui révèle entre autres que le garçon de 8 ans est mort par asphyxie avant d’être jeté à la mer.
La mort du petit garçon de Nosy Be, élément déclencheur des troubles ayant secoué cette île malgache la semaine passée, serait due à une asphyxie et non une noyade, selon la gendarmerie.
Par ailleurs, sur ordre du parquet, 13 des 37 individus arrêtés dans le cadre de cette affaire viennent d’être transférés dans la capitale tananarivienne. Deux d’entre eux sont « impliqués directement dans le double meurtre », des deux européens – dont le Français prénommé Thierry - tandis que les 11 autres seraient impliqués dans l’attaque de caserne de la gendarmerie de Nosy Be et dans des actes de vandalisme, a précisé hier le Général de brigade Guy Bobin, 1er adjoint du commandant de la gendarmerie nationale.
Lors d’une conférence de presse relayée par Midi Madagascar, ce haut gradé a martelé que les tensions meurtrières à Nosy Be, ayant conduit à un triple lynchage, ont un dessous politique. Il a rappelé dans le sillage l’arrestation d’un ancien parlementaire dont les chefs d’accusation sont notamment « incitation au trouble à l’ordre public et incitation à un soulèvement contre les forces de l’ordre ».
« Alors qu’il était dans la capitale ( ndlr, Tananarive), il a utilisé sa station radiophonique (ndlr, sise à Nosy Be) pour véhiculer un message d’incitation à la violence », a expliqué le n°2 de la gendarmerie, mettant en garde les politiciens contre « toute récupération politique sur cette affaire. La gendarmerie est prête à intervenir le cas échéant », a-t-il averti.
Pour en revenir au transfert des 13 suspects vers la capitale, l’opération n’est pas sans risque, reconnaît les enquêteurs, étant donné que des natifs de Nosy Be qui s’opposent à cette décision auraient déjà menacé de s’en prendre à des nationaux.
Hier, les responsables au sein de la gendarmerie nationale, ont également évoqué l’arrivée à Nosy Be de deux experts français, un officier supérieur et un sous-officier de la gendarmerie française. « Ils ont pour mission de séparer les dépouilles calcinées des deux Européens, lesquelles ont été mises dans un seul sac après le double homicide », a indiqué le Général Guy Bobin, sur des propos rapportés par Express de Madagascar. Rappelons qu’une enquête a été ordonnée par le parquet de Bobigny suite à la mort du ressortissant français.
Les images jointes viennent de Viva TV.