Avec l’arrivée de la saison chaude, les réservoirs d’eau se vident à Madagascar car les précipitations se font rares.
Les premières gouttes de pluie tardent à tomber à Madagascar où l’eau du robinet est devenue « un luxe » pour beaucoup de ménages, selon L’Express de Madagascar.
Le quotidien relaie le calvaire des habitants de la capitale Antananarivo depuis une semaine. « Il nous a fallu deux heures et demie ce matin, pour faire une douche. Tout notre emploi du temps de la journée a été perturbé par ce problème d’eau qui n’arrive qu’au compte goutte », se plaint un habitant du quartier Ampitatafika.
Avec l’arrivée de la saison chaude, le débit de l’eau diminue comme peau de chagrin. Parfois, il faut se réveiller vers 22 heures, voire minuit, pour recueillir quelques seaux d’eau, d’après le journal malgache. Pour ceux qui habitent dans les périphéries ou sur les hauteurs, c’est la galère tous les soirs, le robinet étant asséché durant la journée. « On doit se réveiller à trois heures du matin pour remplir trois bidons de 20 litres à la borne fontaine le matin », raconte un habitant d’Itaosy.
Selon L’Express de Madagascar, l’ensemble des Tananariviens ont en commun ce problème d’approvisionnement d’eau. A Ankadikely Ilafy, district d’Avaradrano, « Le robinet est à sec à partir de six heures trente du matin. Il faut collecter l’eau le soir pour se doucher et cuire le repas », affirme une habitante.
Du côté de la JIRAMA, la société de distribution d’eau, les responsables ressassent les mêmes explications. « La demande en eau est très élevée en cette saison chaude. (…) il y avait une perturbation au niveau des stations de Mandroseza, la semaine dernière. Il faut attendre quelques jours pour que la situation revienne à la normale ».
« L’important réside aujourd’hui dans la gestion de l’eau disponible. Pourtant beaucoup de gens sont mécontents quand on leur demande de ne pas remplir leur piscine tous les trois jours ou de ne pas laver leurs voitures tous les jours », ajoute un responsable du service d’Exploitation d’Eau.
Pour les usagers, la pénurie d’eau trouve son explication ailleurs. « Ce problème revient chaque année en période estivale. C’est la JIRAMA qui n’arrive plus à assumer son rôle. Elle fait de nouveaux branchements chaque année, alors que leur investissement stagne. Elle devrait laisser à d’autres sociétés, la gestion de l’eau, si elle est incapable de satisfaire les demandes de leurs fidèles clients », s’insurge un abonné de la JIRAMA.
Source : L’Express de Madagascar