Le rapport dressé récemment par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) sur le cas de Madagascar est très alarmant. Selon cet organisme, « 40% des reptiles terrestres de Madagascar sont menacés ».
Ce même rapport stipule qu’actuellement 22 espèces identifiées sont menacées d’extinction et les plus exposées sont entre autre les caméléons Tarzan (Calumma tarzan), le caméléon au nez bizarre (Calumma hafahafa) et le scinque apode (Paracontias fasika). Dans la même catégorie se trouvent les geckos, des scinques et des serpents.
La principale cause de ce désastre est la déforestation qui touche principalement la partie Est de l’île, notamment dans les forêts tropicales de Marojejy et de Masoala. En effet, les réserves malgaches sont, depuis cette dernière décennie, victimes des activités illégales de braconnage et de déforestation.
L’UICN insiste ainsi dans ce rapport sur la nécessité d’une protection maximale des aires protégées de l’île, une mesure jugée indispensable pour écarter toutes les menaces pouvant induire à l’extinction totale de ces espèces.
Selon Russell Mittermeier, le président de Conservation International et vice-président de l’IUCN, les reptiles les plus menacés à Madagascar sont tous des espèces endémiques et que certains d’entre eux doivent encore faire l’objet d’une étude.
L’UICN se désole d’une telle situation pour un pays où la biodiversité est considérée comme l’une des plus significatives dans le monde. En effet, le bilan de ce même organisme a classé Madagascar comme le deuxième pays au monde où la diversité des espèces est la plus élevée, plus particulièrement dans la catégorie des primates.