Le cyclone Haruna a causé des dégâts considérables dans la Grande Île. L’aide humanitaire afflue de toute la zone Océan Indien mais pour les milliers de familles sinistrées, le cauchemar continue.
24 morts, plus de 25 000 sinistrés... Le cyclone Haruna qui a balayé la côte sud-ouest de Madagascar le 22 février dernier a dévisagé cette région de la Grande Île.
Plusieurs semaines après le passage du système dépressionnaire, la situation reste critique dans la zone concernée. Des milliers de familles, déjà plongées dans une grande précarité se retrouvent aujourd’hui sans toit et sans moyen de se nourrir à cause des glissements de terrains notamment.
Face à l’urgence, de nombreuses organisations humanitaires parmi lesquelles l’ONG Care et la Croix Rouge ont mobilisé leurs moyens humains et techniques pour secourir les victimes collatérales du phénomène climatique Haruna.
Outre le lourd bilan humain, il faut parler des autres dommages causés par Haruna. Les villes de Tuléar, de Morombe et de Sakaraha ont été durement touchées.
Des centaines d’habitations ont été détruites, les cultures ont été ravagées, des bâtiments publics (écoles, établissements de santé, administrations) ont été littéralement dévastés.
Les terres agricoles entre Morombe et Tulear, notamment les rizières et la quasi-totalité des cultures de maïs sont dans un état lamentable. Cela laisse entrevoir de graves conséquences à moyen/long terme sur les rendements agricoles et la disponibilité alimentaire.
Le préjudice financier est énorme. La montée des eaux a causé le plus de dégâts. A certains endroits, le niveau d’eau a atteint les 2,30m. Conséquences : les familles vivant dans le périmètre des inondations doivent depuis composer quotidiennement avec les mauvaises odeurs et les maladies, liées à la grande insalubrité. Le risque de prolifération des gîtes larvaires et d’augmentation des cas de paludisme est redouté par les autorités sanitaires.
L’aide internationale s’organise mais elle reste insuffisante face à l’étendue du problème. Dans plusieurs quartiers, les riverains doivent dégager eux-mêmes la boue qui obstrue les voies d’accès.
Interpellé par la population, le président de la transition Andry Radjoealina s’est rendu au chevet des habitants sinistrés et les a assurés de son soutien. Mais ces promesses sont accueillies avec un certain scepticisme.