Les partisans de Marc Ravalomanana, ancien président de Madagascar, accusent la France d’être derrière l’éviction de l’ex-première dame Lalao de la liste des candidats à la prochaine élection présidentielle.
Le rendez-vous téléphonique hebdomadaire entre Marc Ravalomanana et ses partisans de Behoririka à Tananarive, ce samedi 24 août, a pris l’allure d’un meeting anti-communauté internationale.
Non-satisfaits de la tournure qu’ont pris les événements politiques à Madagascar, ils étaient des centaines, environ 300, à voir l’œuvre de la France derrière la disqualification de leur candidate favorite Lalao Ravalomanana. L’ancienne première dame a en effet été l’un des huit prétendants exclus de la course à la présidentielle malgache, suite à une décision prise le 17 août par la Cour électorale spéciale (CES).
Alors que la principale concernée se mure dans le silence, ses supporters les plus zélés se sont fait entendre dans les médias. « Ces éléments de la SADC et de l’Union africaine ont été mandatés par le régime français. Celui d’avant et l’actuel », lâche l’un d’eux au micro de RFI. « Oui, et les Français veulent éliminer le nom Ravalomanana », insiste un autre.
Au bout du fil depuis son exil en Afrique du Sud, l’ex-chef de l’Etat malgache n’a toutefois donné aucune consigne particulière quant à la poursuite de la lutte politique.
Pour certains pro-Ravalomanana, l’heure n’est pas au découragement, estimant qu’ils ont perdu une bataille mais pas la guerre. « On ne va pas se décourager pour autant, parce que beaucoup de choses vont encore se produire à Madagascar. Parce que les élections qui vont venir ne sont pas pour nous, les Malgaches. Le président et les députés qui vont être élus, ce sont des députés de la SADC, des députés de la communauté internationale », argumente un militant dans l’enceinte du Magro Behoririka à Tananarive.