Les résultats définitifs des élections législatives à Madagascar ont été présentés, mardi 2 juillet, par la Haute Cour constitutionnelle. Cette dernière a confirmé la victoire d’Andry Rajoelina, qui dispose dorénavant de la marge de manœuvre nécessaire pour avancer sur les réformes prévues pour le pays.
Après les élections législatives du 27 mai dernier à Madagascar, la plateforme soutenant Andry Rajoelina, l’IRD, avait obtenu la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale selon les publications provisoires de la CENI, mais plus de 300 requêtes en contentieux ont été reçues par la HCC. D’après la Tribune Madagascar, un collectif regroupant de nombreux candidats avait réclamé l’annulation des résultats, dénonçant des irrégularités rapportées par la CENI et les observateurs électoraux.
Mais après un recomptage des voix et le rejet de la majorité des requêtes, la Haute Cour constitutionnelle a confirmé l’obtention du plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale par le camp de la présidence (84 sièges, sur 151 possibles). Seize places reviennent au TIM de Marc Ravalomanana, tandis que les 51 restantes ont été attribuées aux indépendants, et les petits partis. Grâce à cette victoire, le président Andry Rajoelina peut désormais mettre en place les réformes promises à Madagascar.
Tout n’est cependant pas gagné pour le chef d’Etat, car il va devoir rassembler une population qui a boudé l’élection. D’après le directeur général des Affaires politiques au sein de la Présidence, cité par le magazine Jeune Afrique : "Ce n’est pas aujourd’hui, arrivé au pouvoir, qu’on va se disloquer". Marie Thérèse V., députée et ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, estime que les Malgaches ont "besoin de développement rapide". Pour l’élue, la loi sur la décentralisation effective des compétences et des ressources est le chantier le plus important.