Dans le nord-est de Madagascar, quelque 20 000 enfants, âgés entre 12 et 17 ans, sont impliqués dans la filière vanille selon le Bureau international du Travail.
Madagascar, notamment la région de Sava, située dans le nord-est de l’île, fait partie des zones les plus productrices de vanille au niveau mondial (60% de la production) mais malheureusement, ce sont surtout les enfants qui font tourner la filière. Ils représentent entre 31 et 33% des travailleurs journaliers qui travaillent sur les champs de vanille et dans les entreprises de préparation, a révélé le BIT dans un rapport rendu public mardi.
C’est surtout pendant la période de vacances, de juin à octobre que le travail des enfants se développe dans cette région. Ils profitent de cette période pour travailler afin d’ « assurer leurs frais de scolarité et alléger la charge de leurs parents », a expliqué un consultant auprès du BIT.
Les opérateurs de ce secteur font surtout appel aux enfants parce que leurs salaires sont moins élevés, environ 2 000 Ar par jour, soit entre 25 000Ar et 40 000Ar le mois.
Selon toujours le BIT, ces 20 000 enfants recensés travaillent en moyenne entre 7 à 8h par jour, « même la nuit », et ce entre 5 à 6 jours/7.
Par ailleurs, 41% d’entre eux travaillent sous une température extrême de 30°C et 5% manipulent journalièrement des produits chimiques à toxicité assez élevée, précise encore le rapport.
En décembre 2011, un plan d’action a déjà été mis en place afin de lutter contre ce phénomène qui prend déjà malheureusement une envergure nationale pour le cas de Madagascar.
En effet, dans le pays, 31,1% des enfants des zones rurales sont actifs contre 18,8% dans le milieu urbain, rappelle le site newsmada.com. Et dans la région de Sava, ils sont plus de 33,4% à être déjà « économiquement occupés ».
Dans ce plan d’action, il a été prévu qu’un comité de lutte contre le travail des enfants soit mis en place dans la région. Un centre de formation professionnelle pour les métiers de la vanille devra également voir le jour.
Et afin que les enfants ne soient plus sollicités à fournir de l’aide financière à leurs parents, ces derniers vont être initiés beaucoup plus aux activités génératrices de revenus.