Plus de 6 semaines après son investiture, le nouveau président malgache n’a toujours pas désigné son premier ministre. A la veille de son départ pour l’étranger, il remet la gestion du pays aux mains d’Omer Beriziky.
A la veille de son départ pour les Etats-Unis et la France, Hery Rajaonarimampianina renouvelle sa confiance à Omer Beriziky, le premier ministre de la transition qui continuera donc son mandat jusqu’à la nomination de son successeur. A moins qu’il ne soit reconduit officiellement à son poste comme le pronostiquent certains observateurs.
En tout cas, le n°1 du pays a fait clairement comprendre hier qu’il accorde encore beaucoup de crédits à celui que la feuille de route pour la résolution de la crise malgache a placé à la tête du gouvernement d’Union nationale même si le régime de la transition est bel et bien révolu.
Alors que le pays s’attendait à la nomination d’un nouveau premier ministre avant ce vendredi, jour du départ du chef de l’Etat pour l’étranger, il semblerait que ce ne soit pas le cas. En confiant la clé de la république à Omer Beriziky, Hery Rajaonarimampianina a infirmé cette hypothèse.
Aucun risque de vide institutionnel n’est à craindre durant son absence, assure-t-il puisque « nous avons un gouvernement et un Premier ministre. Le premier ministre est là (à côté de lui, ndlr). Il assume bien ses responsabilités. Il va prendre le relais sur la gestion du pays quant le Président sera absent ».
Interrogé sur cette nomination tardive qui cristallise l’opinion publique, le locataire d’Ambotsirohitra a voulu se montrer serein.
« Il n’y pas de quoi s’inquiéter, le retard dans la nomination du premier ministre ne constitue nullement un handicap pour le pays », déclare-t-il avant de signifier cette étape « nécessite une réflexion ». Néanmoins, « tôt ou tard, on devrait procéder à cette nomination. Il y a une planification à suivre », concède le chef de l’Etat sur des propos recueillis par L’Express de Madagascar.
S’expliquant sur l’objet de sa visite en territoire américain, ce dernier souligne qu’il discutera principalement « de la relance économique et du développement de Madagascar » avec les différents partenaires financiers de la Grande île.
La réintégration de Madagascar au sein de l’Agoa, une facilité commerciale accordée par les Etats-Unis, sera également abordée durant sa rencontre avec un représentant de Barack Obama.
« Je compte vivement défendre les intérêts du pays étant donné que plusieurs emplois en sont concernés », promet-il devant la presse malgache.