Quelque 7,8 millions de Malgaches se rendent aux urnes ce jour pour élire leur président parmi les 33 candidats en lice, dans le cadre du premier tour qui se déroule jusqu’ici dans le calme et sans incident majeur.
Ce vendredi 25 octobre 2013, précisément 7.823.305 électeurs sont invités à participer au premier tour de la présidentielle, un scrutin qui doit aboutir à l’élection du premier président de la 4e république et sonner la fin de quatre années d’impasse politique.
Dans la capitale à Tananarive, le vote se déroule calmement et dans un climat apaisé. Dès l’ouverture des bureaux de vote en début de matinée, à 6 heures, heure locale, les électeurs sont venus en masse pour apporter leurs voix parmi les 33 candidats en lice.
Dans une allocution à la Nation retransmise jeudi soir sur la radio et télévision nationales RNM et TVM, le président de Transition Andry Rajoelina a appelé ses compatriotes à venir voter massivement, car dit-il, "de votre choix dépendra l’avenir du pays".
L’homme fort de la Grande île a rappelé que " l’élection de la Constitution de 2010 nous a permis d’accéder à la 4è république, mais c’est le choix que vous allez effectuer demain (vendredi, ndlr) qui établira vraiment cette république ".
Andry Rajoelina a aussi lancé un appel au calme et à l’apaisement pour garantir le bon déroulement du scrutin. Appel réitéré également par le médiateur de la SADC Joaquim Chissano, qui a exprimé son souhait de voir les Malgaches voter "librement et pacifiquement", après 30 jours de campagne électorale menée tambour battant.
L’émissaire mozambicain a également appelé les candidats engagés dans la bataille présidentielle à respecter le verdict des urnes. "Nous exhortons tous les candidats qui ne seraient pas satisfaits des résultats à suivre la voie légale établie", c’est-à-dire à déposer leurs plaintes auprès des entités compétentes, dont la Cénit – commission électorale nationale indépendante pour la transition – et la CES (cour électorale spéciale).
Le début de ce premier tour, très attendu par la population malgache, a toutefois été émaillé d’incidents mineurs. A Tananarive, plusieurs électeurs des différents bureaux de vote se sont plaints de n’avoir pas été inscrits sur la liste électorale ou de n’avoir pas reçu leurs cartes électorales. Des anomalies qui les excluent du processus électoral et les privent de leur droit démocratique. Toutefois, ils auront encore l’occasion de se rattraper le 20 décembre prochain dans le cadre du second tour.
Autre défaillance relevée, le bulletin unique, utilisé pour la première fois dans le pays, donne du fil à retordre à certains électeurs. Ils « ont eu du mal à utiliser le bulletin unique. Cela ralentit énormément le rythme du scrutin », relate le site d’informations Orange.mg
A noter que quelque 27 000 éléments des forces de l’ordre dont 9 000 gendarmes, 11 000 militaires et 7 000 policiers ont été mobilisés à travers le pays pour assurer la
sécurisation des élections.
Le président de la CES François Rakotozafy a rappelé que la Cénit se chargera de la publication des résultats partiels dans un délai de dix jours après le scrutin, tandis que seule la CES est habilitée à publier les résultats officiels, au plus tard quinze jours après réception des résultats provisoires.