Marius Fransman, le vice-premier ministre sud-africain chargé de la médiation sur la crise malgache est parti en mission spéciale à Paris hier, avec dans ses valises un agenda très chargé. Ce mardi 25 octobre dans la matinée, il rencontrera le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt. Lors de son séjour parisien, il devrait également rendre visite à l’ancien président malgache Didier Ratsiraka, l’un des principaux protagonistes du conflit politique sur la Grande île.
Lundi 24 octobre, le chef de la Troïka de la Sadc (Communauté de développement d’Afrique australe), Marius Fransman, a quitté Madagascar en direction de la France pour tenter de mettre en marche le processus de sortie de crise. Il aura ce jour un entretien avec Henri de Raincourt, le ministre français en charge de la Coopération.
Selon plusieurs sources, le médiateur sud-africain Marius Fransman aura également l’occasion de s’entretenir avec Didier Ratsiraka, et l’objectif serait de tenter de convaincre l’ex-président malgache d’adhérer au processus de sortie de crise en signant la Feuille de route. En effet, la mouvance Ratsiraka est la seule parmi les quatre existantes, à ne pas avoir apposé sa signature sur le texte.
La mouvance Ratsiraka s’est toujours refusé à signer l’accord de sortie de crise, réclamant comme préalable la tenue d’une conférence au sommet entre les quatre chefs de file Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina. Une démarche jugée " inutile " par le régime de transition.
Par ailleurs, dans une interview accordée à City Press, Marius Fransman accuse Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, de mal interpréter les clauses de la Feuille de route concernant le cas du président déchu Marc Ravalomanana. Le vice-premier ministre sud-africain chargé des Relations internationales et de la Coopération rappelle que " la Sadc a été claire sur le fait que tous les exilés politiques doivent être autorisés à rentrer au pays, mais Rajoelina a affirmé que Ravalomanana peut rentrer seulement après les élections. Ce qui veut dire qu’il a différemment interprété la Feuille de route ", dit-il.